Le prolapsus vaginal touche de nombreuses femmes et peut nuire à leur bien-être au quotidien. Le pessaire constitue un traitement non chirurgical pertinent pour y remédier. Néanmoins, sélectionner le modèle et la taille les mieux adaptés requiert une démarche individualisée, menée par un professionnel de santé qualifié. Cube, Gellhorn ou anneau : chaque variété de pessaire possède des atouts distinctifs pour maintenir efficacement les organes pelviens. Pour en savoir plus, le site myperinee.fr propose des informations complémentaires sur le sujet.
Consultation médicale initiale
La consultation médicale initiale est la première étape du processus de choix d'un pessaire pour traiter le prolapsus vaginal. Un professionnel de santé qualifié, tel qu'un gynécologue ou une sage-femme, effectue un examen clinique approfondi pour évaluer le type et le stade du prolapsus. Cette évaluation permet de déterminer la gravité de la condition et d'identifier les structures anatomiques affectées. Le praticien prend également en compte l'historique médical de la patiente, ses symptômes, son mode de vie et ses attentes vis-à-vis du traitement.
Au cours de cette consultation, le médecin explique les différentes options thérapeutiques disponibles, y compris l'utilisation d'un pessaire. Il discute des avantages et des inconvénients de cette approche non chirurgicale par rapport à d'autres traitements possibles. Le professionnel de santé évalue aussi la capacité de la patiente à gérer elle-même le pessaire, en tenant compte de sa dextérité manuelle et de son confort avec cette méthode.
La consultation initiale permet également d'aborder les questions liées à l'activité sexuelle de la patiente, car certains types de pessaires peuvent interférer avec les rapports sexuels. Le médecin prend en considération ces aspects pour recommander un modèle de pessaire adapté aux besoins et au style de vie de la patiente. Cette première rencontre pose les bases d'une prise en charge personnalisée et efficace du prolapsus vaginal.
Les différents types de pessaires
Les pessaires, dispositifs médicaux insérés dans le vagin, sont une solution non chirurgicale pour soulager les symptômes du prolapsus des organes pelviens. Déclinés en différents modèles, ils s'adaptent à la sévérité du prolapsus et aux besoins de chaque femme. Du pessaire cube au pessaire Gellhorn, l'anneau et le bol, chaque type de pessaire présente des caractéristiques uniques pour un bon soutien des organes pelviens.
Un pessaire facile à utiliser : le cube
Ce dispositif médical en forme de cube présente six faces concaves qui adhèrent aux parois vaginales par un effet de ventouse. Il convient à tous les types de prolapsus et se caractérise par sa facilité d'insertion et de retrait. Le pessaire cube est souvent recommandé pour les femmes ayant une bonne dextérité manuelle, car il nécessite un retrait quotidien pour le nettoyage. Son efficacité repose sur sa capacité à créer une succion qui maintient les organes pelviens en place.
Le pessaire anneau : un dispositif pratique et flexible
Le pessaire anneau se compose d'un cercle flexible, généralement en silicone. Il est particulièrement adapté aux prolapsus légers à modérés et présente l'avantage de permettre les rapports sexuels sans nécessiter son retrait. Ce modèle est apprécié pour son confort et sa discrétion. Il peut être laissé en place pendant plusieurs semaines, ce qui le rend pratique pour les femmes qui préfèrent une gestion moins fréquente de leur dispositif.
Le pessaire bol : une solution pour le prolapsus et l'incontinence
Ce type de pessaire ressemble à une soucoupe concave et est conçu pour soutenir la vessie et l'urètre. Il est particulièrement efficace pour les femmes souffrant à la fois d'un prolapsus léger et d'incontinence urinaire à l'effort. Le pessaire bol aide à repositionner la vessie et à réduire les fuites urinaires lors d'efforts physiques. Sa forme unique permet une bonne rétention dans le vagin tout en permettant un soutien ciblé aux organes pelviens antérieurs.
Le pessaire Gellhorn : une solution pour les prolapsus sévères
Le pessaire Gellhorn est conçu pour les prolapsus plus sévères, notamment ceux de stade 3 ou 4. Il se compose d'un disque large avec une tige centrale, ce qui lui confère une grande stabilité une fois en place. Ce modèle est particulièrement efficace pour maintenir l'utérus ou le col de l'utérus en position. Cependant, son insertion et son retrait peuvent être plus complexes, nécessitant souvent l'intervention d'un professionnel de santé.
Pessaires spécialisés : donut, champignon et autres
Il existe d'autres modèles de pessaires conçus pour répondre à des besoins spécifiques.
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Le pessaire donut, qui ressemble à un anneau épais, est utilisé pour les prolapsus plus importants.
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Le pessaire en forme de champignon combine les caractéristiques du pessaire anneau et du Gellhorn pour un soutien renforcé.
Certains modèles intègrent des supports supplémentaires pour traiter simultanément le prolapsus et l'incontinence urinaire. Ces variantes permettent une personnalisation du traitement en fonction de l'anatomie et des symptômes de chaque patiente.
Choix de la taille du pessaire
La sélection d'un pessaire à la bonne taille est déterminante pour son confort et son efficacité. Les professionnels de santé combinent savoir-faire et outils de mesure pour identifier la dimension idéale. Grâce à un large éventail de tailles, chaque patiente peut bénéficier d'un pessaire parfaitement ajusté, favorisant une prise en charge individualisée des troubles pelviens.
Méthodes de mesure
Le professionnel de santé utilise généralement le toucher vaginal pour estimer la taille du pessaire appropriée. Cette technique permet d'évaluer la largeur et la profondeur du vagin, ainsi que la tonicité des muscles pelviens.
Dans certains cas, des anneaux de mesure peuvent être utilisés pour affiner le choix. Ces anneaux, de différentes tailles, sont insérés successivement jusqu'à trouver celui qui a le meilleur maintien sans inconfort.
Gamme de tailles disponibles
Les pessaires sont proposés dans une variété de tailles pour s'adapter aux différentes morphologies. Les dimensions varient généralement de 50 à 100 millimètres de diamètre, avec des incréments de 5 millimètres entre chaque taille.
Certains modèles peuvent avoir des gammes de tailles plus restreintes ou plus étendues. La disponibilité de multiples tailles permet une personnalisation du traitement pour chaque patiente.
Importance de la taille adéquate
Une taille correctement choisie assure l'efficacité du pessaire et le confort de la patiente. Un pessaire trop petit risque de ne pas maintenir correctement les organes et de tomber, tandis qu'un pessaire trop grand peut provoquer des douleurs, des ulcérations ou des difficultés à uriner.
La bonne taille permet au pessaire de rester en place pendant les activités quotidiennes, sans être ressenti par la patiente. Un ajustement précis contribue à réduire les risques de complications et améliore l'observance du traitement.
Matériaux et caractéristiques
Les pessaires sont généralement en silicone ou en latex. Le silicone, hypoallergénique et durable, résiste aux déformations. Le latex, plus souple, peut être plus confortable mais peut causer des allergies et se dégrade plus vite. Certains pessaires permettent l'activité sexuelle, d'autres doivent être retirés avant. Le choix se fait avec un professionnel de santé.
Silicone vs latex
Les pessaires sont principalement fabriqués en silicone ou en latex. Le silicone présente l'avantage d'être hypoallergénique, durable et facile à nettoyer. Il résiste bien aux déformations et conserve sa forme dans le temps.
Le latex, quant à lui, est plus souple et peut être plus confortable pour certaines patientes. Cependant, il peut provoquer des réactions allergiques chez certaines personnes et se dégrade plus rapidement. Le choix entre ces deux matériaux dépend des préférences de la patiente, de ses antécédents allergiques et des recommandations du professionnel de santé.
Compatibilité avec l'activité sexuelle
Certains modèles de pessaires permettent de maintenir une activité sexuelle, tandis que d'autres doivent être retirés avant les rapports. Les pessaires en forme d'anneau ou de dish sont généralement compatibles avec les relations sexuelles, car ils laissent le vagin accessible. Les pessaires de type cube ou gellhorn, en revanche, occupent une plus grande partie du vagin et doivent être retirés avant un rapport. La possibilité de maintenir une vie sexuelle active est un critère de choix pour de nombreuses patientes et doit être discutée avec le professionnel de santé lors de la sélection du pessaire.
Essai et ajustement
La procédure d'essai d'un pessaire se déroule en consultation avec un professionnel de santé formé. Après un examen clinique et un échange avec la patiente, le praticien sélectionne un modèle et une taille de pessaire adaptés. Il insère ensuite le dispositif dans le vagin de la patiente et vérifie son positionnement.
Pour évaluer le confort et l'efficacité, le professionnel demande à la patiente d'effectuer divers mouvements comme se lever, marcher, tousser ou s'accroupir. Ces actions permettent de s'assurer que le pessaire reste bien en place et ne provoque pas de gêne. La patiente est également invitée à uriner pour vérifier l'absence d'obstruction.
Si le pessaire choisi ne convient pas parfaitement, des ajustements sont réalisés. Le praticien peut essayer une taille différente ou un autre modèle jusqu'à trouver la solution optimale. En moyenne, 3 à 4 essais sont nécessaires pour identifier le pessaire le plus adapté. Dans certains cas, le professionnel peut proposer à la patiente de garder le pessaire pendant quelques heures ou une journée pour tester son efficacité dans les activités quotidiennes.
Une fois le bon pessaire trouvé, le praticien s'assure que la patiente sait le retirer et le remettre en place si nécessaire. Il lui explique également les consignes d'entretien et de suivi. Un rendez-vous de contrôle est généralement programmé dans les 24 à 48 heures suivant la pose initiale, puis à nouveau 72 heures plus tard. Par la suite, des visites de suivi sont recommandées tous les 3 mois pour vérifier l'état du pessaire et de la muqueuse vaginale.
Suivi et gestion à long terme
Le suivi régulier des patientes utilisant un pessaire est nécessaire pour garantir son efficacité et prévenir les complications. La fréquence des visites de contrôle varie selon l'autonomie de la patiente et le type de pessaire utilisé. Pour les femmes capables de retirer et réinsérer leur pessaire seules, les rendez-vous peuvent être espacés de 2 semaines initialement, puis de 3 mois, et enfin tous les 6 à 12 mois. En revanche, pour celles qui ne peuvent pas manipuler leur pessaire, les visites sont programmées toutes les 2 semaines jusqu'à 3 mois ou jusqu'à ce que l'utilisation soit maîtrisée.
L'entretien et l'hygiène du pessaire sont des aspects importants de son utilisation à long terme. Les patientes doivent nettoyer leur pessaire régulièrement avec de l'eau tiède et du savon doux, en le brossant délicatement pour éliminer tout dépôt. Pour les pessaires retirés quotidiennement, un nettoyage quotidien est recommandé. Les pessaires portés en continu doivent être retirés et nettoyés par un professionnel de santé lors des visites de contrôle. L'utilisation d'une crème vaginale à base d'œstrogènes peut être prescrite pour maintenir la santé de la muqueuse vaginale, particulièrement chez les femmes ménopausées.
La gestion des complications potentielles fait partie intégrante du suivi à long terme. Lors de chaque visite, le professionnel de santé examine le vagin pour détecter d'éventuels signes d'ulcération, d'ecchymose ou de granulation. Le pessaire lui-même est inspecté pour repérer toute décoloration, fissuration ou déformation. En cas de complications mineures, comme une légère irritation, un changement de taille ou de modèle de pessaire peut être envisagé. Pour des problèmes plus sérieux, tels qu'une infection ou une ulcération importante, le retrait temporaire du pessaire et un traitement approprié sont nécessaires.
L'éducation de la patiente sur les signes d'alerte à surveiller est nécessaire. Elle doit être informée de contacter rapidement son professionnel de santé en cas de douleur, de saignements, d'odeurs inhabituelles ou de difficultés à uriner ou à aller à la selle. Une communication ouverte entre la patiente et le professionnel de santé permet d'ajuster le traitement au fil du temps, en tenant compte de l'évolution des symptômes et des besoins de la patiente.